« Une de mes meilleures expériences »
Ce parcours a été l’une de mes meilleures expériences, tant sur le plan sportif que personnel. Ne parlant pas français, il était difficile de pourvoir échanger avec les autres compétiteurs et participants, mais heureusement j’ai trouvé au fil de mon parcours des hispanophones ! Voici mon récit jour par jour de cette belle aventure humaine et sportive.
24 mai : mon arrivée à Thonon-Les-Bains : j’adore le lac ! Dès que je suis arrivé à Thonon-Les-Bains, lieu de départ de l’épreuve, j’ai adoré le lac Léman que je pouvais admirer de l’hôtel où je logeais. J’ai profité de cette journée pour aller me promener, manger au bord du lac, sans oublier d’aller chercher mon dossard et mettre tout ce qu’il faut dans le sac de 60 litres mis à disposition par l’organisation pour transporter nos affaires d’étape en étape.
Premier jour : très excité par le départ. Le mercredi 25 mai, jour du départ, je me suis réveillé très excité : il était clair pour moi que j’allais avoir une grande compétition. Nous nous sommes levés tôt, avons pris le petit déjeuner et sommes allés vers le port de Thonon où le départ était fixé à 7 heures du matin. Il y avait déjà une super ambiance. J’ai tout de suite retrouvé Frédéric Lefebvre et ses amis : celui-ci a été toujours là pour me soutenir dans les moments difficiles tout au long du parcours et sans lui la course aurait été beaucoup plus difficile pour moi ! J’ai eu aussi la chance de rencontrer Eva, une athlète qui venait de Suisse et parlait espagnol (elle m’a beaucoup soutenue durant toutes les étapes).
Du dénivelé et du bonheur. Cette première étape (Thonon-Les-Bains-Le Bouveret : 34km100) que j’ai bouclée en 4h46min a été très rapide avec pas mal de dénivelé, des parties pentues et de longs trajets sur l’asphalte. J’étais si heureux que je ne voulais jamais que ça se termine. Arrivé premier de cette étape, j’ai eu la surprise de me voir remettre un prix le soir au moment du dîner (cela a ensuite été le cas à toutes les étapes). Un bémol toutefois pour ce premier soir : la longue attente après l’arrivée jusqu’au dîner et le fait de dormir par terre et dans la chaleur (c’était un véritable sauna). J’ai très peu dormi ce premier soir. Les nuits ont été compliquées à gérer pour les compétiteurs mélangés aux autres participants car ils ont des besoins différents.
La grande famille des compétiteurs
Deuxième jour : muchos gracias Mélanie ! La deuxième étape (Le Bouveret-Lutry : 35km800) a également été très rapide : je me sentais très à l’aise et je me suis amélioré au fil des kilomètres. J’ai de nouveau gagné l’étape et j’ai pu manger un sandwich juste après la fin de l’épreuve. Mon principal handicap a été le fait de ne pas savoir parler Français. Cela m’a rendu la tâche très difficile : heureusement j’ai rencontré Mélanie et son groupe où il y avait une athlète qui parlait espagnol. Cela a été une source d’énergie pour moi de pouvoir parler et tuer les heures d’attente avant le repas du soir. Peu à peu des groupes se sont formés, mais ma préoccupation principale était de dormir du mieux que je pouvais.
Troisième jour : j’intègre un groupe. Alors que la plupart des compétiteurs commencent à fatiguer je me sens de mieux en mieux ! Je boucle cette troisième étape (Lutry-Bursinel : 38km100) en 5h31min. Je commence à m’habituer à transporter les provisions pour mon repas rapide du midi. A l’arrivée, nous avons droit à une dégustation du vin du Château de Bursinel dans un superbe cadre. Je prends la décision d’intégrer un groupe de compétiteurs qui deviendra au fil des jours une vraie famille. Nous n’oublions pas pour autant la compétition entre nous (surtout la dernière heure), mais une fois la ligne d’arrivée franchie nous nous reposons et dînons ensemble le soir comme une famille. Pour la première fois du séjour je passe une bonne nuit.
Quatrième jour : grand luxe à l’Auberge de jeunesse de Genève ! Cette quatrième étape (Bursinel-Genève : 36km900) est l’une des plus longues de la course. Ma stratégie reste la même : suivre le rythme du groupe de compétiteurs et accélérer lors de la dernière heure pour gagner l’étape. Je remporte l’épreuve en 5h36 min. Très beau moment passé à Genève : nous dormons à l’auberge de jeunesse (grand luxe avec des chambres individuelles) et apprécions le confort !
Cinquième jour : 46 km ! Cette dernière étape entre Genève et Thonon-les-Bains est la plus longue puisqu’elle fait 46 km ! Il n’y avait plus d’enjeu pour moi car j’ai d’ores et déjà gagné l’épreuve. Mais je tiens à conserver de belles sensations et poursuis la même stratégie : en groupe jusqu’aux 8 derniers kilomètres, puis j’accélère pour finir premier. Je remporte l’étape avec un temps de 6h46min.
« J’ai réalisé mon rêve »
Epilogue : j’ai réalisé mon rêve ! Je remporte l’épreuve avec un temps total de 27h24min devant Jean-François Barthelemy (27h45min) et Jean-Marc Béasse (28h15). J’ai réalisé mon rêve ! Je ressens beaucoup d’émotions lors de la cérémonie de remise des prix avec Guillaume Gagnaire et le maire de la ville de Thonon-les-Bains.
Un merci spécial à Mélanie, Eva, Frederic pour toutes leurs attentions. Tout était merveilleux et ce soir-là nous sommes allés fêter ça dans un bon restaurant.
Je me souviendrai longtemps de ces 5 jours et remercie également les organisateurs, les bénévoles pour toute l’attention qui m’a été accordée.
