Maladie de Parkinson et marche nordique : le témoignage de Mireille

Mireille, 2ème à partir de la droite avec le groupe santé du club ECLA d'Albi
MIREILLE, 2ÈME À PARTIR DE LA DROITE AVEC LE GROUPE SANTÉ DU CLUB ECLA D'ALBI / © DR
Atteinte de la maladie de Parkinson, Mireille pratique depuis 4 ans la marche nordique avec un groupe santé du club d’athlétisme ECLA d’Albi animé par le Coach Athlé Santé Benoist Leduc et cela lui a changé la vie ! Voici son témoignage.

A 80 ans, Mireille a décidé de ne pas se laisser vaincre par cette maladie neuro-dégénérative qui détruit des neurones impliqués dans le contrôle des mouvements et touche en France plus de 200 000 personnes, selon l’association France Parkinson.

Pour cette ancienne institutrice toujours élégante avec son chapeau Chanel offert par son fils, cela a commencé il y a 6 ans par des tremblements du côté droit, puis par des douleurs. « C’est tout un monde qui s’écroule et une autre façon de vivre à envisager », explique-t-elle. Sans se laisser abattre, elle a déménagé de Mimizan à Albi, une ville qui propose une offre de soins plus complète et où habite une de ses filles. Elle a cherché un club pour marcher et a trouvé l’ECLA où travaille Benoist Leduc.

« Avant les confinements, je suivais deux séances par semaine : une le mardi après-midi adaptée à des personnes qui ont des problèmes de santé (diabète, affections respiratoires, sclérose en plaque, etc.) et une le lundi matin avec un groupe sportif auquel je me joins pour l’ambiance, mais sans effectuer tous les exercices », explique Mireille.

Et les bénéfices de la pratique sont saisissants : « au bout d’un quart d’heure de marche, je ne tremble plus du côté droit et je me sens recentrée en ayant l’impression d’avoir rehaussé mon côté droit à la hauteur du côté gauche, souligne-t-elle. J’ai le sentiment de retrouver mon corps et de le remettre en place à chaque séance. Résultat : je suis euphorique à l’issue d’une séance ! Bien entendu, la marche nordique ne fait pas guérir, ajoute-t-elle, mais elle repousse l’évolution de la maladie qui est inéluctable ».

Benoist Leduc
BENOIST LEDUCBENOIST LEDUC COACH ATHLÉ SANTÉ / © DR
Benoist Leduc avec un groupe de marcheurs dans les environs d'Albi
BENOIST LEDUC DANS LES ENVIRONS D’ALBI / © DR

Pour Benoist, il s’agit « d’exercer au cours de la séance des stimuli sur les membres supérieurs (main, bras…) pour reprendre le contrôle de son corps. La marche nordique stimule en permanence le lobe droit et gauche du cerveau, ce qui est idéal pour lutter contre la maladie de Parkinson. Le système nerveux, c’est comme une autoroute qui ne marche plus : nous recréons d’autres routes comme des départementales », ajoute-t-il. Cela demande une attention forte pour accompagner le groupe : « au début par exemple, mettre le gantelet pour un Parkinsonien, cela peut prendre 2 minutes ».

Sur les 1h30 de séance du groupe santé, environ 4 à 5 km sont effectués complétés par des exercices de renforcement musculaire adaptés à chacun. Le parcours se situe autour du lac de Pratgraussals, une ancienne gravière au bord du Tarn transformée en base de loisirs. Cela permet au coach de faire travailler chacun à son rythme, mais aussi de profiter de la nature.

« Je suis une poétesse de la nature, explique Mireille et j’aime entendre Benoist nous parler avec passion des plantes et des animaux présents sur ce site magnifique. En même temps, il n’hésite jamais à me rappeler à l’ordre en me disant « Mireille, fais bouger ton bras droit » ! Cela ne nous empêche pas aussi de discuter ensemble sur de nombreux sujets et l’aspect convivial du groupe est important ».

Benoist Leduc devant l'office de tourisme d'Albi
BENOIST LEDUC AVEC UN GROUPE DE TOURISTES / © DR
Benoist Leduc en balade autour d'Albi
BENOIST LEDUC EN BALADE AUTOUR D’ALBI / © DR

Autre effet bénéfique des séances pour Mireille : elle vient de chez elle au lac en marchant, ce qui lui fait 3 km de plus ! Pour elle, le confinement est très difficile à supporter sans séance de marche nordique même si elle a la chance d’avoir un kinésithérapeute qui vient la voir à domicile. « Je ne peux pas pratiquer toute seule sans le coach et le groupe », souligne-t-elle.

Un point important que signale également Benoist : « si l’arrêt des activités se poursuit au-delà d’un mois, on doit repartir de zéro et les personnes perdent de leur autonomie au quotidien. Après 6 mois d’arrêt total, on perd en renforcement musculaire et en cardio-fréquence et la pathologie gagne du terrain… ». Le club ECLA a un accord avec la section locale France Parkinson Tarn et une sortie de fin d’année est habituellement organisée en juin. Une prise en charge des activités du club peut être également effectuée via l’association locale efFORMip qui agit en faveur du développement de la prescription d’activités physiques et sportives pour les porteurs de pathologies chroniques.

Si comme Mireille, la marche nordique vous aide à lutter contre votre pathologie et a changé votre vie, n’hésitez pas à contacter Pratique Marche Nordique pour témoigner ! Vous pouvez également faire un commentaire en bas de cet article.

Isabelle Verdier
Isabelle Verdier

Journaliste, fondatrice du site Pratique Marche Nordique

Isabelle Verdier

Journaliste, fondatrice du site Pratique Marche Nordique

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