Un parcours de rêve
« Nous voulons démocratiser la pratique sportive et l’ouvrir à un maximum de participants », explique à Pratique Marche Nordique Benoît Goiset, président de Yes We Run, une agence de communication spécialisée dans le tourisme sportif basée à Nîmes. D’où l’idée de toucher un public plus large que les seuls trailers, en l’occurrence les marcheurs, autour d’un parcours mettant en valeur le patrimoine. Après le Nîmes Urban Trail créé il y a 6 ans, Yes We Run a lancé avec le même succès le Béziers Urban Trail (1200 marcheurs) et en 2021 la Veni Vici (252 marcheurs dont 67% de femmes sur un total de 4200 participants), retardé de deux ans suite au confinement. Pour éviter les bouchons avec les trailers, les marcheurs nordiques partent en dernier. « Pour la Veni Vici, le départ a été donné à 15h30, ce qui fait que les marcheurs sont tous arrivés de nuit. Cela est dû à la saison car l’épreuve était initialement prévue au printemps et l’arrivée devait avoir lieu à la tombée de la nuit », précise Benoît Goiset.
Veni Vici, qui s’inspire de la formule de Jules César (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu), a proposé un parcours marche nordique de 22 km de rêve : départ au pied de l’impressionnant Pont du Gard, traversée de l’aqueduc romain en direction des arches de Vers-Pont-du-Gard. Puis cap sur les villages d’Argilliers et de Saint-Maximin, suivi d’une descente vers les rives de l’Eure. Enfin le final s’est déroulé dans la médiévale Uzès, autrefois premier Duché de France. Pour tous les marcheurs nordiques, un parcours superbe et une organisation au top ! Avec toutefois un bémol pour la deuxième partie du parcours beaucoup moins propice à la marche nordique. « A la fin le parcours était monotrace avec des cailloux, mais cela fait partie de la marche nordique nature, explique Christophe Rey, champion de France et vainqueur de la course.
Les podiums
Chez les hommes, Christophe Rey a survolé la course en prenant les devants dès le départ et en arrivant avec un temps de 02:41:04 (voir classement complet en cliquant ici). « J’aurais pu faire moins, confie-t-il à Pratique Marche Nordique, mais j’ai eu un problème de frontale et j’ai perdu 10 minutes pour attendre d’autres coureurs et bénéficier de leur éclairage ». Il a été suivi par Emmanuel Bombaud, entraîneur de la Team BE Sports et Conseils basée à Thizy-les-Bourgs en Rhône-Alpes et arrivé avec un temps de 02:46:21 et Guillaume Clais de la Team GR20 (02:47:13). Ancien trailer qui s’est mis à la marche nordique en 2017 suite à une blessure, Emmanuel Bombaud s’est formé à la FNSMR (Fédération nationale du sport en milieu rural) avec Beatrix Voigt. Il entraîne au sein de sa structure une dizaine de trailers et une dizaine de marcheurs nordiques et leur apprend à bien utiliser les bâtons.
Chez les femmes, c’est l’épouse d’Emmanuel, Céline Bombaud, également traileuse et initiée en même temps que son mari à la marche nordique, qui a remporté la course avec un temps de 02:51:09 devant Sandrine Talbotier (02:52:25) et une autre compétitrice de son équipe : Marion Rivoire (02:54:08). Céline est loin d’être une inconnue puisqu’elle a été 10ème féminine et deuxième M2 aux derniers Championnats de France de marche nordique. Pour cette dernière l’ambiance de la course Veni Vici a été très sympathique avec beaucoup de monde pour encourager les marcheurs sur tout le parcours. « J’aime beaucoup les longues distances, ajoute-t-elle et j’ai beaucoup apprécié l’arrivée de nuit ». Seul regret pour Céline : l’impossibilité de se qualifier aux prochains Championnats de France de marche nordique faute de pouvoir participer aux trois épreuves qualificatives nécessaires car trop éloignées de son domicile.
Toulon Marche Nordique en force
Emmenée par Catherine et Denis Fabre, toute l’équipe d’animateurs de Toulon Marche Nordique, club dépendant de l’Ufolep, était en force avec 14 personnes engagées sur l’épreuve. Le meilleur temps de l’équipe a été réalisé par un septuagénaire : Claude Rouffignac (75 ans), arrivé 22ème au scratch avec un temps de 03:13:36. Denis Fabre obtient pour sa part la 52ème place en réalisant un chrono de 03:28:37. « La partie finale réalisée en pleine nuit n’était pas évidente, souligne Denis Fabre. A la fin du parcours on se retrouvait avec des trailers, un mélange très sympa », ajoute-t-il. Pour Catherine Fabre, le terrain accidenté en fin de parcours n’a pas posé de problèmes.
De son côté, Agathe Foureau, traileuse et animatrice Bungy Pump (BP) basée à La Croix-Valmer dans le Golfe de Saint-Tropez, était la seule à utiliser de tels bâtons à résistance pour une épreuve aussi longue avec un couple d’amis qui l’ont accompagnée. Elle a réalisé un temps en deçà de ses prévisions (4h37). « J’ai beaucoup aimé ce parcours avec un pont du Gard majestueux et un environnement naturel superbe (vignes, garrigues, thym, etc.), confie-t-elle à Pratique Marche Nordique. Je la referais peut-être en 2022, mais en mode trail », ajoute-t-elle. La prochaine édition est d’ores et déjà fixée au 9 avril et devrait se faire avec un parcours inversé Uzès-Pont du Gard-Nîmes, selon l’organisateur.
Et vous ? Quel est votre ressenti si vous avez participé à la course ? Allez-vous participer à la prochaine édition ? N’hésitez pas à poster un commentaire en bas de cet article !