Tous motivés !
Pour se lancer dans une telle aventure, la motivation est un facteur essentiel. Les sources de motivation sont multiples.
Line sur le 23 km : le plaisir du partage au sein du club. Line a décidé de participer suite à un voyage effectué au Maroc avec le club. « J’ai marché pendant 18 km, alors pourquoi pas faire 23 km, déclare-t-elle. Mes motivations : l’engouement pour ce projet au sein du club et le plaisir du partage. Je me suis préparée en marchant trois fois par semaine sur une distance de 12km. Je l’ai vécu au début avec un peu de pression et à la fin, ça a été plutôt : « fais-le avec plaisir ». Cela a été mon mot d’ordre pendant l’épreuve : prendre du plaisir».

Joelle sur le marathon pour performer. « Je voulais savoir si 9 ans après le marathon de la Somme, j’étais capable de le faire dans un temps équivalent. J’ai vérifié : 6h36 min à Amiens et 6h46 min à Fougères. Avec du dénivelé, je suis contente. Mon objectif était de faire moins de 7 h ».

Philippe : se réconcilier avec le sport en club. Arrivé récemment au club, Philippe s’est inscrit sur le marathon. Son objectif : se réconcilier avec le sport en club et relever un nouveau défi. « Quand Carine Buteler nous a proposé ce défi en début de saison, je me suis dit qu’à 60 ans il était temps de faire mon 1er marathon ».

Daniel, 74 ans, compétiteur dans l’âme. C’est un exemple pour nous tous, il est dans tous les coups !
Carine, Samuel et Xaxier sur le 100km : le dépassement de soi. Les trois coéquipiers du 100km avaient tous la même motivation : le dépassement de soi. Déjà habitués à la moyenne distance, ces bons sportifs n’ont pas hésité longtemps avant de signer pour le 100 km.
L’aventure du 100km vue par Carine
Mes co-équipiers Xavier Morin et Samuel Croizé, ont vécu une épreuve incroyable : avec une allure de croisière de 5,6km/h, ils ont déroulé les 100 km sans souffrance pour finir en 21h30 comme prévu contrairement à moi, prise de contractures au mollet droit à partir du 58ème km.
Pour ma part les 42 derniers km ont été longs…mais le mental était là. « Je n’ai jamais pensé abandonner. Je savais que je pouvais y arriver en contrôlant la douleur et en optant pour une stratégie différente. Vivre étape par étape. Ravito par ravito. J’ai dû accepter de décrocher un peu sur le chrono, marcher léger, fluide, respirer. Me faire masser à chaque ravito.
Le plus dur a été de convaincre les garçons de partir devant pour vivre pleinement leur course, ce qu’ils ont accepté au dernier ravito. J’ai aussi eu la chance d’être bien entourée. Ma famille. Mon mari qui m’a assisté sur quasiment tous les ravitos et surtout sur les 15 derniers km. Et puis tous les copains marcheurs nordiques et les soutiens à distance. J’ai beaucoup de gratitude pour tous. J’ai rejoint les garçons sur la ligne d’arrivée une heure après, je suis fière de moi, je n’ai rien lâché ».
Dans ce genre de projet comme dans la vie, ce n’est pas que l’objectif qui compte, mais autant le chemin. Toute la préparation fait partie du défi.
La clé du succès : une préparation minutieuse
Le rôle du coach est essentiel pour préparer chaque marcheur en fonction de ses objectifs. « J’ai pris soin de concocter une préparation aux petits oignons pour que chacun arrive en pleine forme le jour J et passe la ligne d’arrivée sans souffrir, explique Carine. Ils en étaient tous capables ».
La préparation a débuté mi-novembre pour les marcheurs du 100 km, en janvier pour les marathoniens et fin février pour le semi. Chacun a reçu un programme détaillé semaine par semaine, avec le nombre et le type de séance à faire (endurance, cardio, renforcement musculaire par exemple). Un groupe WhatsApp dédié a été créé pour chaque épreuve pour que chaque marcheur puisse organiser ses sorties par allure, notamment les sorties longues en dehors des séances habituelles du club.
« Une bible », selon Nicole engagée sur le marathon. « Pour la préparation, le guide de Carine a été ma bible. Cela s’est fait progressivement, j’ai varié les pratiques sportives (vélo, courses à pied, etc.). J’ai appris à m’économiser pour arriver le jour J en pleine forme. Ce défi a été un moment de plaisir, de partage, forte d’un groupe soudé, solidaire et respectueux de chacun. Effectivement inscrite en 5,5 km/h, on a marché à 6 km/h sans problème majeur. Le marathon a été bouclé en 7h hors pauses, et c’était génial ».
Se tenir au programme, s’engager sur la durée, apprendre. “Pour moi en tant que coach cette saison est l’une des plus belles saisons de marche nordique au sein du club, déclare Carine. L’énergie déployée par chacun et l’engagement dans cette préparation a été extraordinaire. Il faut dire que j’ai veillé au grain pour qu’ils s’y tiennent car ils étaient tellement motivés qu’ils voulaient toujours en rajouter. C’est souvent l’erreur : on pense que plus on en fait, plus on est fort… Le hic c’est que cela devient contre-productif. J’ai donc été très présente, et donné ici et là des conseils en brassant tous les sujets : podologie, alimentation, gestion du mental, etc. Et nous avons même clôturé notre préparation par du yoga et de la visualisation !».
La force du collectif
L’aide d’Eric et Clarisse, les animateurs bénévoles du club, a été précieuse pour multiplier les séances et que chacun puisse faire une préparation béton, souligne Carine. Cela a créé une cohésion incroyable et a rythmé notre année sportive. Sans compter les progrès ! Tous ont plus pratiqué et donc beaucoup progressé et développé leur endurance.

Tout le monde a pris beaucoup de plaisir. C’était comme un week-end de fête pour sceller l’équipe. Tous hébergés au même endroit, ils sont tous arrivés la veille de leur course pour soutenir le départ du trio pour les 100 km. “Ça nous a vraiment fait chaud au cœur, déclae Carine. Ils étaient avec nous pour toute la course. Je leur ai d’ailleurs envoyé une petite vidéo au lever du soleil pour leur souhaiter une belle course et surtout beaucoup de plaisir. Et c’est ce qu’ils ont fait”.
Marcher et Partager. Les marcheurs étaient bien préparés et beaucoup d’entre eux ont même marché plus vite que prévu. Il faut dire que l’organisation sur place a été top, le balisage impeccable, les bénévoles hyper sympathiques et les ravitos géniaux.

Sur les 40 marcheurs nordiques, une belle chute et deux abandons sont à déplorer pour des soucis de santé (mal de dos et hydratation) sur le semi-marathon. Mais pas de blessures graves heureusement. Le post épreuve est parfait aussi : cela montre bien que la préparation était bonne. Tous savourent aujourd’hui leur victoire, leur défi et surtout la joie de l’avoir partagé ensemble, unis. « Quel plaisir de les voir tous ensemble réaliser leurs exploits. De plus, nous étions le club le plus représenté sur cet évènement » se félicite Julien Houdart le nouveau président du club Trail Roumare 76.
Maintenant place à la récupération et à la réflexion : Quel sera le prochain défi ?
Tous veulent repartir …




