Un retrait motivé par les retards et le manque de soutien
Dans un email adressé à la présidente de la CNM (Commission nationale de marche), Maryse Breton, les présidentes Béatrice Bétard et Patricia Pierre évoquent « le délai considérablement réduit par les retards successifs » et « les risques financiers liés au non-respect des engagements du cahier des charges », notamment la prise en charge du chronométrage par la Fédération.
Chronologie d’un dossier qui s’enlise
• Été 2025 : validation des parcours de la manifestation Festi’Marche qui regroupe les Championnats de France de marche nordique et de marche athlétique sur l’aérodrome de Travaillan, avec assurance que la FFA prendrait en charge le chronométrage.
• Septembre : feu vert de la mairie et de l’aérodrome et envoi du pré-dossier à la FFA sur cette base financière.
• 10 octobre : face au problème du financement de l’événement concernant la partie marche athlétique, la CNM confie officiellement à l’ESNV (Entente Sportive Nord Vaucluse) et à l’Osan (Orange Sports Athlé Nature) l’organisation des seuls Championnats de France de marche nordique.
• 15 octobre : la FFA annonce un examen du dossier par le Bureau Fédéral en novembre, sans précision sur le chronométrage ni les visuels.
• 24 octobre : coup de théâtre — la CNM informe les clubs qu’ils devront assumer eux-mêmes le chronométrage et la communication.
Pour Béatrice Bétard, cette volte-face a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Elle déplore un ton « méprisant » et un désengagement complet de la Fédération.
Un rêve brisé pour le Sud
Le retrait provoque une grande déception : la région Sud espérait accueillir pour la première fois le championnat national. Pour nombre de petits clubs, la confiance en la FFA est sérieusement ébranlée.
« Nous avons rêvé championnats de France, et le rêve est brisé. Nous étions très investis et nous pensions naïvement que la FFA aidait les clubs locaux sur lesquels elle s’appuie et qu’elle soutiendrait notre engagement. Mais nous nous sommes heurtés au parcours du combattant au sein des instances fédérales alors même que la belle dynamique locale nous avait permis d’avancer efficacement », concluent les organisatrices.
La FFA doit désormais trouver un nouvel organisateur pour accueillir l’événement du 8 mars. Le compte à rebours est lancé.